Chambord V8 cabriolet (508)
La miniature

Informations
Collection
Complément
Bien que préférant la DS, le général de Gaulle utilisait cette belle Simca pour les parades. L'histoire dit que lors des visites officielles, il ne quittait sa chère DS pour monter dans la Simca qu'une fois arrivé à l'entrée de la ville.
L'original
Présentation
Chambord V8 presidentielle
Nombre de modèles construits : 2
Coût : 57 000 nouveaux francs en 1960, alors qu'une berline Présidence standard coûtait 16 240 nouveaux francs
Moteur : V8 de 84 chevaux, avec refroidissement amélioré pour les défilés
Spécificités : décapotable avec séparation chauffeur à commande électrique, barre de maintien pour se tenir debout lors des défilés, 2 strapontins repliables, intérieur cuir réalisé par les ateliers Henri Chapron
Personnes transportées dans ce véhicule : de Gaulle, Khrouchtchev, Kennedy, Adenauer...
Longueur : 5,10 m (18 cm de plus qu'une berline Présidence).
Ce modèle sera utilisé par le Général de Gaulle puis par Georges Pompidou, jusqu’à son remplacement par la Citroën SM décapotable (1972).
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Carastéristique
Motorisation
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Marque
Historique
Simca
France
Création de S.I.M.C.A.
Alors, que selon un rythme accéléré, on cassait la plupart des installations de cette usine, H.T. Pigozzi étudiait avec des juristes français, en liaison avec Fiat, la création d’une société de structure française. Celle-ci fut constituée le 2 novembre 1934, sous l’appellation :
Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile (S.I.M.C.A.).
Le siège social installé provisoirement au 66 rue Caumartin fut transféré trois semaines plus tard, 153 rue Danton à Levallois-Perret. L’effort d’industrialisation mené à un rythme record dans l’usine rachetée à Nanterre, permit de démarrer, sous licence, la production des 6cv FIAT dès le mois de juillet 1935. Peu de modifications avaient été apportées à ces berlines déjà connues en Italie sous le nom de Balilla.
Les modèles 11cv furent également fabriqués dans cette nouvelle usine.
Les voitures construites arborent sur la calandre un nouveau logo SIMCA licence FIAT, les enjoliveurs de roues portent un motif identique.
En 1936, la jeune firme française commença la production de la Simca Cinq, qui était en fait, la petite Fiat Topolino 3 cv, à carrosserie aérodynamique . Malgré les retards provoqués par les grèves du printemps 1936 le lancement de la Simca Cinq interviendra avant celui de la Topolino.
Ce modèle connut un grand succès, et sa production se poursuivit jusqu’en 1949.
Pour les voitures construites en 1936-37 et au premier trimestre 1938, le logo évolue, le nom Simca prend de l’importance.
1937, au salon de Paris d’octobre présentation de la Simca 8, soeur française de la « Nuova Balilla FIAT » 6cv, à carrosserie aérodynamique. Ce modèle allait poursuivre sa carrière jusqu’en 1951.
1938, au printemps l’hirondelle vient se nicher sur le nouvel écusson SIMCA et le slogan « un appétit d’oiseau » devient populaire pour la marque.
En 1958, le constructeur américain Chrysler devient actionnaire à 25 % de Simca en rachetant les 15 % du capital appartenant encore à la Ford Motor Company et en prenant 10 % supplémentaires. Simca fabrique alors 200 000 voitures par an et, toujours en manque de place rachète le constructeur Talbot pour son usine de Suresnes. En 1961, les dollars américains permettent à Pigozzi de lancer un nouveau projet - étudié chez Fiat - la Simca 1000. Les solutions techniques, dérivées de la Fiat 850, sont similaires à celles de la Renault R8 avec un petit 4 cylindres placé en porte-à-faux arrière dans une carrosserie cubique à trois volumes. Les modèles de présérie de la 1000 sortent des chaînes de Poissy en juillet 1961 et elle est présentée au salon de l'auto de Paris en automne. La Simca 1000 rencontre un long succès qui durera jusqu'en 1978, tandis que la gamme Vedette est arrêtée.
En 1963, Georges Héreil, ex-patron de Sud-Aviation (le constructeur des avions Caravelle) devient le nouveau P-DG de Simca et doit batailler ferme face à sa direction américaine pour défendre le projet de la nouvelle Simca 1100 (projet ébauché par Pigozzi à partir d'une étude Fiat qui sera commercialisée par sa filiale Autobianchi sous le nom de Primula). Les dirigeants ne veulent en effet pas engager d'argent pour étudier un nouveau véhicule alors que certains modèles de la gamme Chrysler pourraient être mis sur le marché français. Finalement Héreil obtient gain de cause et la Simca 1100 (hayon arrière et traction avant à moteur transversal) est lancée en 1967 : nouveau succès avec plus de 2 millions d'exemplaires vendus jusqu'en 1981.
En juillet 1970, la société Simca est renommée société Chrysler France, à la suite du rachat total du solde des actions encore détenues par Fiat par le constructeur américain. La marque Simca est cependant conservée sur les modèles jusqu'en 1980. Durant les années qui vont suivre, Chrysler Europe va négliger d'investir dans l'évolution de ses mécaniques et va rapidement se retrouver à bout de souffle.
En août 1978, Chrysler est contraint, pour survivre, de se replier aux États-Unis et donc de revendre l'ensemble de ses filiales européennes : Chrysler France (ex-Simca), Chrysler United Kingdom (ex-Rootes) et Chrysler España (ex-Barreiros). Elles sont reprises par Peugeot SA sous l'œil bienveillant - et avec l'aide - du gouvernement français. Pour la première fois de son histoire, Simca devient enfin 100 % française.
Mais, coup de théâtre : Peugeot SA décide de faire disparaître la marque Simca un an plus tard, en juillet 1979 (pour les modèles 1980), et de la remplacer par Talbot. Ce changement de nom de marque sera un très grand échec et la marque Talbot disparaîtra seulement six ans plus tard. Aujourd'hui l'usine de Poissy - ex-Ford SAF, ex-Simca, ex-Chrysler France, ex-Talbot - dont Enrico Teodoro Pigozzi était si fier, est toujours en pleine activité : elle produit des Peugeot, des Citroën et les nouvelles DS.
Fondateur
Enrico Teodoro Pigozzi
France
: :Il est directeur général de la Safaf (Société anonyme française des automobiles Fiat) de 1928 au 30 juin 1935, directeur général de la marque Simca (Société industrielle de mécanique et de carrosserie automobile) du 1er juillet 1935 à 1954, puis président-directeur général de 1954 à 1963 (année de la vente de Simca à Chrysler). Simca sera achetée à nouveau par le groupe PSA Peugeot Citroën en 1978, qui fera disparaître la marque.
Il est le père de Jean (Johnny) Pigozzi, photographe et collectionneur d'œuvres d'art et de Caroline Pigozzi, journaliste et écrivain.
Intervenant
Carrossier
Chapron
France
Henry Chapron à la fin de la guerre de 14-18, épouse Berthe Joséphine Amélie Goberville qui l'assiste dans la gestion de son petit atelier de carrosserie qu'il vient juste d'ouvrir à Neuilly-sur-Seine. Il débute son activité par la remise en état de voitures qui étaient utilisées pendant la guerre, en particulier des dizaines de Ford T arrivées directement des États Unis. Il les transforme astucieusement en torpédos quatre places ou en coupés chauffeur, plus raffinés que les modèle de série. Ceux ci rencontrent rapidement un grand succès et ses toutes premières publicités vantent ses "Ford francisées", plus élégantes, plus confortables et mieux finies que toutes celles qui sortent des usines de Détroit ....
Les affaires de Henri Chapron prenant de l'ampleur, dans un contexte de croissance continue et de forte demande de la clientèle, il décide finalement de s'agrandir et il s'installe en 1923 à Levallois-Perret, dans un très vaste hall bâti par Gustave Eiffel au siècle précédent. Dès 1927, les affaires sont florissantes et l'entreprise compte désormais environ 350 personnes.
A partir des années 60, Henri Chapron va faire de la Citroën DS un de ses fer de lance et il va décliner cette voiture en de multiples versions en coach, en coupé, en break, en cabriolet voir même en limousine.
Finalement en 1975, Peugeot, qui s'apprête à commercialiser sa berline haut de gamme 604 dessinée par Paul Bracq contacte Chapron afin d'élaborer une version luxueuse de sa nouvelle venue. Après la DS et la SM, ce sont désormais les commandes spéciales sur base Peugeot 604 qui permettent à Chapron de conserver un certain niveau d'activité pour l'entreprise ....
Les lignes des voitures Chapron présentent la particularité d'une sobre homogénéité esthétique, et ce quelque soit le châssis utilisé. Le carrossier représente le bon goût français, sans exubérance. La clientèle apprécie cette simplicité mais non dépourvue d'élégance, et des proportions justes. Il n'y a pas de note discordante ni non plus de proposition trop osée, preuve d'un travail à chaque fois mûrement réfléchi, effectué sans empressement.
Fondateur
Henry Chapron
France
: :Henri Chapron commence sa carrière comme sellier avant d'ouvrir son atelier de carrosseries spéciales pour des véhicules utilitaires, des Ford T laissées par l'armée américaine en France après la Première Guerre mondiale. Ensuite, jusque dans les années 1950, il travaille surtout à partir de châssis des marques Delage, Delahaye (types 135 et 235), Hotchkiss et Talbot-Lago.
Ces années là, la construction à la chaîne se développe avec les voitures monocoques. Beaucoup de carrossiers disparaissent. Chapron, lui, artiste avant tout, voudra continuer coûte que coûte. Après avoir transformé des modèles Autobleu, Peugeot, Renault, Salmson et Simca, en 1958, il est séduit par la nouvelle Citroën DS avec son design révolutionnairement aérodynamique. Au début, il décide de modifier les véhicules d'abord à son compte, puis à la demande de Citroën, il crée le cabriolet DS de série. Un certain nombre de ses créations deviennent des pièces de collection comme les modèles spéciaux appelés « La Croisette », «Palm Beach », «Le Caddy», «Le Léman», «Concorde» ou «Majesty». Parallèlement, Chapron réalisera dès 1954 une petite série de coupés sur base de Renault Fregate, les cabriolets étant fabriqués par Letourneur et Marchand. Lorsque la Citroën SM est introduite en 1970, Chapron en crée deux variantes, la «Mylord» et l´ «Opéra».
En 1968, il réalise un modèle spécial étendu de la DS pour Charles de Gaulle puis, en 1972, il livre deux SM décapotables rallongées pour Georges Pompidou. Ces modèles furent utilisés officiellement pour la première fois lors de la visite de la reine Elizabeth II, ensuite pour la visite du pape Jean-Paul II et restèrent en service jusque sous Jacques Chirac.
Henri Chapron meurt le 14 mai 1978 dans sa 92e année. Son entreprise, reprise par son épouse depuis 1968, lui survit quelques années, le temps de produire quelques versions de luxe de la Citroën CX et de la Peugeot 604, des landaulets et des voitures blindées. Elle cesse ses activités fin 1985.